Outre les exemples présentés, l’ordonnance pénale peut avoir des conséquences en cas de procédures pénales ultérieures, le droit pénal étant plus sévère avec les personnes ayant déjà commis des infractions par le passé qu’avec les personnes présentant un casier judiciaire vierge. Tel est, par exemple, le cas en matière d’octroi du sursis, de sévérité des sanctions, de libération conditionnelle en cas de prononcé d’une peine de prison, d’appréciation du risque de réitération en cas de détention provisoire, et d’appréciation des preuves dans la mesure où les juges ont souvent beaucoup plus de peine à croire innocente une personne ayant déjà un passif sur le plan pénal.
Dans le doute, il reste donc toujours préférable de former opposition, quitte à faire marche arrière une fois le dossier consulté et analysé avec l’aide d’un avocat.
L’on soulignera qu’il n’est pas nécessaire de motiver une opposition à une ordonnance pénale pour le prévenu (alors qu’elle doit être motivée pour les autres parties).
Il est d’ailleurs préférable, pour le prévenu formant lui-même opposition, de s’abstenir de la motiver avant d’avoir recours aux services d’un avocat s’il entend le faire, ce afin d’éviter de commettre des faux pas.
Au niveau de la forme, le courrier d’opposition doit être adressé à l’autorité ayant rendu l’ordonnance pénale et comporter, afin d’éviter toute méprise, la date de l’ordonnance pénale et le numéro du dossier et indiquer de manière claire la volonté de former opposition à l’encontre de l’ordonnance. Ce courrier (qui doit évidemment être signé de son auteur) doit être remis à la poste suisse au plus tard le dernier jour du délai, la forme recommandée étant, de loin préférable pour pouvoir, au besoin, apporter la preuve du respect du délai.
Quoi qu’il en soit, la science juridique étant éminemment complexe et chaque dossier étant différent, la consultation d’un avocat est recommandable, à tout le moins pour procéder à une première analyse de situation, et, si nécessaire, pour assister et défendre le prévenu dans les méandres de la procédure pénale.